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Bouturer une vigne



Bouturer une vigne : réussir à multiplier facilement sa vigne 

Le bouturage de la vigne est une technique de multiplication végétative permettant de reproduire fidèlement une variété de vigne.

 

Prisée par les viticulteurs et les amateurs de jardin, cette méthode présente de nombreux avantages : elle est économique, simple à mettre en œuvre et permet de préserver les caractéristiques des variétés de raisin cultivées.

 

Mais comment s’assurer du succès de ses boutures ? Quelles sont les meilleures périodes pour bouturer ? Quels soins apporter aux jeunes plants ?

 

Autant de questions auxquelles nous allons répondre en détaillant chaque étape du processus.

 

Comprendre le bouturage de la vigne

Qu’est-ce qu’une bouture de vigne et pourquoi la réaliser ?

Le bouturage de la vigne consiste à prélever un segment de sarment pour en favoriser l’enracinement, sans recours à des graines. Cette technique assure la reproduction fidèle des caractéristiques génétiques de la plante mère, ce qui est idéal pour les variétés de raisin de table et les vignes ornementales.

 

En outre, elle permet de contourner certains problèmes liés à la germination et de réduire les risques de contamination par des maladies transmises par les semences. 

 

Différentes méthodes de bouturage de la vigne

Bouture herbacée, semi-aoûtée ou aoûtée : quelle différence ?

 

On distingue trois types de boutures selon le stade de lignification du sarment :

•             Bouture herbacée : prélevée sur un rameau jeune encore tendre, elle est plus fragile mais s’enracine rapidement.

•             Bouture semi-aoûtée : prélevée sur un rameau qui commence à durcir, elle présente un bon équilibre entre flexibilité et lignification.

•             Bouture aoûtée : prélevée en fin de saison sur un sarment lignifié, elle offre une plus grande résistance mais met plus de temps à développer ses racines.

 

 

Quelle est la meilleure technique selon les variétés de vigne ?

 

Les vignes de raisin de table, telles que le chasselas ou le muscat, réagissent bien aux boutures herbacées et semi-aoûtées. En revanche, les vignes destinées à la production de vin, notamment celles sensibles aux maladies, s’adaptent mieux aux boutures aoûtées, plus robustes.

 

Greffe ou bouturage : quelle est la meilleure méthode de multiplication ?

 

Le bouturage permet une reproduction rapide et fidèle mais n’offre pas de résistance aux maladies du sol, comme le phylloxéra présent dans certaines régions. La greffe, elle, garantit une meilleure adaptabilité à des sols difficiles en utilisant des porte-greffes résistants. Toutefois, elle demande une technique plus avancée.

vigne en situation

 

Quand et comment bouturer la vigne ?

Quand faire une bouture de vigne pour maximiser ses chances de réussite ?

 

Chaque année, l’automne et la fin de l’hiver sont les périodes idéales. En automne, les boutures profitent de l’humidité naturelle pour préparer leur enracinement hivernal.

 

En février, avant le débourrement, elles sont en dormance, ce qui facilite leur conservation et leur mise en stratification. 

 

Peut-on bouturer une vigne en hiver, au printemps ou en été ?

 

L’hiver est propice aux boutures lignifiées conservées en stratification avant plantation au printemps. Le printemps et l’été permettent de réaliser des boutures herbacées, mais celles-ci nécessitent une hygrométrie contrôlée pour éviter la déshydratation des feuilles.

 

Comment réussir une bouture de vigne étape par étape ?

 

Étape 1 – Choisir et prélever le bon sarment

Privilégiez un sarment vigoureux, exempt de maladies, comportant au moins trois yeux. La coupe doit être nette, effectuée en biseau sous un nœud.

 

Étape 2 – La stratification : pourquoi est-elle essentielle ?

Elle consiste à stocker les boutures dans du sable humide à basse température (à environ 2-5°C) pour stimuler l’induction racinaire.

 

Étape 3 – Repiquer la bouture : comment bien la planter ?

Plantez la bouture dans un mélange de terre et de sable bien drainant. Enterrez les deux tiers du sarment en veillant à garder un œil au-dessus du sol. 

 

 

Les conditions idéales pour réussir une bouture de vigne

Quels sont les éléments clés pour réussir l’enracinement d’une bouture de vigne ?

 

L’enracinement des boutures de vigne repose sur plusieurs facteurs clés : la température, l’humidité, la qualité du substrat et l’exposition à la lumière. Une gestion optimale de ces paramètres est essentielle pour favoriser une croissance saine et vigoureuse. 

 

Température et humidité : créer un environnement favorable

 

Pour un enracinement optimal, il est conseillé de maintenir une température comprise entre 18 et 25°C. Une humidité trop faible risque d’assécher les boutures, tandis qu’un excès d’humidité peut entraîner le développement de moisissures. L’installation d’un voile d’ombrage ou d’une mini-serre permet de réguler ces paramètres efficacement.

 

Choisir le bon substrat : terre, sable ou terreau spécifique ?

 

Le choix du substrat est déterminant pour la réussite du bouturage. Un mélange composé de terre légère, de sable et de terreau spécifique favorise un bon drainage et prévient la stagnation de l’eau, qui pourrait provoquer le pourrissement des racines. 

 

Le rôle de la lumière et de l’exposition sur la reprise des boutures

 

Une exposition lumineuse indirecte est recommandée pour stimuler le développement des racines sans risque de dessèchement. Les boutures doivent être placées dans un endroit protégé des rayons directs du soleil, tout en bénéficiant d’une bonne luminosité pour activer la photosynthèse et favoriser la croissance. 

 

Le matériel pour réussir vos boutures de vigne

Les outils indispensables

 

Pas besoin d’une panoplie d’horticulteur pour réussir ses boutures. Un bon sécateur, bien affûté, fait la différence. Il doit permettre des coupes nettes sans écrasement des tissus, en particulier sur des bois aoûtés de vigne.

 

Un couteau de greffeur peut aussi rendre service pour effectuer une coupe plus précise en biseau ou pour réaliser une coupe en crossette si vous optez pour cette méthode.

 

Veillez à toujours désinfecter vos outils avant et après chaque usage, en les passant à l’alcool ou à la flamme, afin d’éviter toute contamination fongique.

 

Prévoyez également des étiquettes de marquage si vous testez plusieurs variétés, un arrosoir à pomme fine pour ne pas compacter le substrat, et des gants fins qui préservent la précision tout en vous protégeant. 

sécateur

 

Erreurs à éviter lors du bouturage de la vigne

Même si le bouturage de la vigne est une technique accessible, plusieurs erreurs peuvent compromettre la réussite des jeunes plants.

 

Voici les 5 fautes les plus courantes, avec les explications techniques et les bonnes pratiques pour les éviter.

 

1. Prélever un sarment de mauvaise qualité

Beaucoup de jardiniers débutants prélèvent des bois trop jeunes (herbacés) ou trop vieux (secs et creux), pensant que "tout bouture prend". En réalité, un mauvais choix de sarment réduit drastiquement les chances d'enracinement.

 

Bon réflexe : Choisissez un sarment aoûté de l’année, encore vivant (souple mais lignifié), exempt de blessures, tâches ou champignons. Vérifiez la présence de plusieurs yeux bien formés.

 

2. Négliger la coupe (emplacement, angle, propreté)

Une coupe mal réalisée peut empêcher l’enracinement ou provoquer la pourriture :

  • trop proche du bourgeon,

  • réalisée avec un outil mal affûté (écrasement des tissus),

  • angle incorrect qui empêche une bonne pénétration dans le substrat

  • Bon réflexe : Utilisez un sécateur propre et bien aiguisé. Coupez en biseau juste sous un nœud pour la base, et horizontalement au-dessus du dernier œil pour la partie haute. 

3. Oublier ou mal gérer la stratification hivernale

 

Beaucoup sautent cette étape pourtant cruciale, ou la réalisent dans des conditions inadéquates (substrat trop sec ou trop chaud).

Bon réflexe : Placez les boutures dans un substrat humide (sable ou sciure), à 2–5°C, pendant 4 à 6 semaines. Cela simule l’hiver et déclenche les hormones racinaires.

 

4. Planter trop profondément ou trop peu

 

Un enfouissement incorrect peut soit provoquer un étouffement (si trop profond), soit un dessèchement du bourgeon (si trop exposé).

Bon réflexe : Enterrez les 2/3 inférieurs de la bouture. Laissez un seul œil visible au-dessus du sol. Tassez légèrement le substrat pour stabiliser.

 

5. Arrosages inadaptés : trop ou pas assez

C’est l’un des écueils majeurs. Trop d’eau = risque de pourriture racinaire. Pas assez = stress hydrique, bouture qui sèche avant d’avoir raciné

 

Bon réflexe : Maintenez une humidité constante mais jamais détrempée. Arrosez légèrement dès que le dessus du substrat commence à sécher. Utilisez un pulvérisateur fin au début pour ne pas déplacer le substrat.

 

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